Dernières découvertes (De Bali à Lagrave)

En Indonésie quand on change d’île c’est un peu comme si on changeait de pays. En effet, d’une île à une autre les coutumes, les religions et les mentalités changent. Je suis maintenant sur l’île de Bali.


Nourriture

S’il y a bien une chose qui ne change pas d’une île à l’autre c’est bien la nourriture. J’adore manger dans les petits restaurants de quartier appelés « Warung ». À première vue cela peut sembler rustique et quelque peu insalubre : un banc, une petite table, un réchaud et un chariot-cuisine installé sur le trottoir au bord de la route. C’est en réalité un excellent lieu pour déguster la nourriture locale que je trouve absolument délicieuse (notamment le riz et les nouilles frites).

(Nasi Goreng avec Es Teh = Riz frit avec ice tea –> un délice !

De plus, qui dit restaurant local dit prix local. Ainsi, 2 plats et une boisson coûtent à peine 1,5€. Dans un restaurant plus traditionnel, il faut compter le double voir le triple, mais cela reste toujours très abordable ! Bref, me nourrir dans ces « bouis-bouis » est un véritable plaisir et je n’ai jamais été malade.
Il y a aussi des petits stands de rue où l’on peut trouver toute sorte de nourriture et de boisson. Comme celui de cet homme qui pèle et vend des (excellents) ananas au bord de la route.



Bali

 

De java à Bali, l’islam laisse place à l’hindouisme. Ainsi je découvre une multitude de petits temples hindous placés aux coins des jardins et sur le trottoir. L’architecture de ces temples est très différente de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent. Les formes sont à la fois fluides et prononcées.
Le sud de Bali est très touristique. Il y a certains lieux où j’ai l’impression d’être en Europe tellement il y a de touriste.
Je vais visiter un temple hindou qui se trouve sur la côte ouest de Bali : le temple Tanah Lot. Il fait partie d’un ensemble de temples censés protéger l’île des dangers venus de l’océan. J’assiste à un magnifique coucher de soleil (un peu nuageux, mais ça a son charme).

Ici encore, une mafia des transports est présente et les prix sont exorbitants. En s’éloignant d’une centaine de mètres du lieu touristique, un chauffeur accepte de le prendre pour un prix correct. Il faut cependant se cacher et emprunter quelques petites routes pour que « ses patrons » (la mafia) ne nous voient pas.
Je ne reste pas très longtemps à Bali. En effet, mon objectif est d’atteindre les îles Gili. Cet ensemble de trois îles paradisiaques que m’ont conseillé certains touristes rencontrés en Mongolie.


Îles Gili

Les îles Gili se trouvent au sud de l’île de Bali. Il faut compter environ 1h de bateau rapide pour les rejoindre. Les îles sont relativement petites (on peut facilement en faire le tour à pied). De ce fait, il n’y a aucun moyen de transport motorisé sur celles-ci. On se déplace à pied, en vélo ou en calèche. Elles sont distantes d’environ 1 km les unes des autres. Je débarque sur Gili Trawangan connue pour son ambiance nocturne. De là, je me rends à Gili Meno qui est beaucoup plus tranquille.

Je passe une semaine à me reposer. Mes journées sont rythmées par les repas, l’observation des fonds marins (avec masque et tuba) et les couchers de soleil. Cette partie de l’Indonésie est réputée pour ses tortues marines que l’on peut observer évoluer librement. En effet, les îles Gili sont entourées par un récif corallien théâtre d’une biodiversité incroyable. Il y a de nombreuses espèces de poissons et de coraux. J’ai aussi eu la chance d’observer des tortues,  quelques rares raies et j’ai pu nager avec un banc d’une quinzaine de petits requins.

(photo prise avec ma caméra étanche)

Retour à Bali, mon avion part dans quelques jours. Je fais quelques dernières belles rencontres et prends mon avion direction Doha au Qatar.


Doha

Je fais une escale d’une journée au Qatar, mon avion pour Paris décolle tard le soir. J’en profite pour aller visiter la ville de Doha. Depuis le bus, je découvre une ville en pleine expansion. Quand je sors du bus, j’ai l’impression de rentrer dans un four : la chaleur est accablante ! Je m’attendais à une ville très riche et très propre, mais j’observe un tas de bâtiments anciens en mauvais état. Certains sont en construction d’autres sont justes habilités par des populations plus modestes. Car une société ne peut fonctionner uniquement avec des riches, il faut des pauvres (pour faire ce que les riches ne veulent pas faire). La ville est également jonchée d’imposants buildings qui contrastent avec le reste de la ville : ce sont des banques. 

(le musée d’art islamique de Doha et le quartier d’affaires en arrière-plan)

Dans la ville, il y a des points d’eau publics où les habitants peuvent boire. J’en ai vu certains remplir des bidons (ont-ils l’eau courante ?). Après à peine une heure de marche, je n’en peux plus, je rentre à l’aéroport. Il est 8h du matin, il fait déjà 40°C…


Fin du voyage

Atterrissage réussi, je suis de retour en France ! Autour de moi tout le monde parle français et mon cerveau est constamment attentif. C’est d’ailleurs assez agréable et reposant d’être dans un pays où l’on ne parle pas la langue, car le cerveau peut pleinement se reposer. Je retrouve la France, son folklore, ses paysages, ses habitants. Je l’observe avec un regard nouveau. Et je trouve que c’est un très joli pays, varié, propre, organisé, discipliné où la vie est chère !

Je suis enfermé dans un paradoxe entre l’envie de rentrer et l’envie de repartir, entre revoir ma famille, mes amis et rencontrer de nouvelles personnes, entre vivre un été français et de découvrir d’autres cultures…

Ce voyage m’aura énormément appris et voici-ci les trois premiers enseignements qui me viennent à l’esprit :

  • On réalise ce que l’on est et ce que l’on possède quand on l’a perdu alors aujourd’hui et demain soyez heureux inconditionnellement.
  • Toujours rester calme et positif, ne jamais céder à la panique et vous aurez de la « chance »
  • Soyez empathique et vous verrez à quel point le monde et ses habitants sont beaux.

Aujourd’hui, je suis atteint d’un virus, d’une maladie incurable. Le voyage fait maintenant partie de mon être, de mon corps, de mes cellules. J’aime découvrir d’autres pays, d’autres cultures, d’autres personnes, sortir de ma zone de confort, apprendre, avancer, marcher, donner, recevoir, partager… Ainsi, la question n’est pas de savoir si je repartirai mais quand repartirai-je.

4 réponses sur “Dernières découvertes (De Bali à Lagrave)”

  1. Merci de nous avoir fait partager ton aventure. C’était un réel plaisir de te lire. Bravo pour ton courage, d »avoir su te laisser immerger dans les différentes populations qui t’ont permis de découvrir tant de choses. Nous garderons en tête tes enseignements.
    Bon retour en France mêm si on le comprend l »‘envie de repartir te titille.
    Famille Bardy

  2. Génial Timothée !! quelle super aventure tu as accomplie ! Qu’il était passionnant de te lire et découvrir le monde à travers toi.
    Ton périple n’était pas seulement qu’intéressant, il nous montre que l’homme peut toujours devenir meilleur… c’est ce que je retiendrai particulièrement de ton parcours.
    Tu reviens, tu n’es plus le même, tu ne sais plus trop ce que tu vas faire… mais qu’importe, tu as un trésor en toi que personne ne pourra t’enlever.
    Quoi dire d’autre, ah si, que l’on puisse te rencontrer pour faire ce que l’on appelle une « conférence de presse » entre amis et je ne te cacherai pas que j’aimerai bien être la journaliste qui interview.
    Ca devrait être réalisable !
    Qui pourrait arrêter un Timothée lancé à fond dans l’aventure humaine ?

  3. Bravo Timothée !
    Opération Mongolie réussie !
    Merci de nous l’avoir faite partager avec talent. Cela nous ouvre aussi des horizons !
    Merci pour toutes ces rencontres de personnes bien réelles croisées sur ta route cela nous rends plus humains !
    Et merci enfin pour nous dire ce que t’a appris ce grand voyage si loin et si intérieur ! Nous ne t’aimons que davantage .

    A bientôt.
    De tout cœur !

    Jean-Marc.

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